Vous vous demandez pourquoi parler de Geomedia d’Intergraph? C’est vrai qu’en France il a une diffusion presque confidentielle. Mais il ne le mérite pas. Outre le fait qu’il a été le précurseur dans bien de domaines (la geodatabase Esri n’est que la Warehouse Intergraph mise au goût Esri, mais 10 ans après), dans le sujet qui nous intéresse c’est bien la preuve qu’on peut faire bien quand on veut. Voyons comment marche la validation de la géométrie avec Geomedia 2014.
La documentation
Dans les articles précédents nous avons vu la pauvreté de la documentation relative aux vérifications de la géométrie. Ici, nous avons 34 pages avec définitions et exemples. Vous pouvez télécharger la partie du document « Geomedia Fusion Training Guide » relative à la validation de la géométrie ici.
Petit exemple pour vous donner envie de télécharger le document:
« Retours arrière : s’applique aux entités linéaires ou surfaciques quand la géométrie est doublée en arrière sur elle-même.
La ligne ci-dessus est définie par une séquence de 10 nœuds (A-B-C-D-C-D-E-F-G-H). La séquence D-C-D se définie comme un retour arrière.
Un retour arrière est corrigé en enlevant les nœuds qui le forment. Dans l’exemple ci-dessus le deuxième groupe de nœuds C et D sont enlevés.
La ligne est alors définie par une série de 8 nœuds (A-B-C-D-E-F-G-H). Celui-ci est un exemple simple de retour arrière… »
La commande Valider la géométrie (Validate Geometry) de Geomedia
La commande se trouve dans le ruban correspondant au Menu Boîte à Outils.
Vous trouvez trois onglets: Entrée, Anomalies, et Résultat.
Le premier onglet permet de définir la ou les couches à valider.
Vous pouvez donc définir toutes les couches que vous voulez pour effectuer la validation sans être obligé de les faire une par une.
L’onglet Anomalies permet d’indiquer quelles sont les anomalies à rechercher. Elles sont regroupées en trois rubriques:
- Standard
- Spécialisé
- Z(hauteur)
La fenêtre de droite permet de configurer l’action à avoir si l’anomalie est retrouvée:
Vous pouvez indiquer, pour chaque anomalie prise en charge par la correction automatique, si vous souhaitez l’appliquer ou pas. Les deux commandes qui sont séparées dans les autres logiciels, se trouvent ici associées.
Finalement, le dernier onglet permet de configurer l’affichage des résultats:
Placer les anomalies dans une file d’attente permettra d’effectuer facilement les corrections manuelles.
Placer les anomalies dans une requête permet d’avoir une couche avec les entités présentant des anomalies, par exemple pour voir les corrections effectuées automatiquement.
Nous allons exécuter la commande en sélectionnant toutes les anomalies standard seulement et et en laissant la correction automatique désactivée pour toutes.
Le résultat est le suivant:
Contrairement aux exemples précédents, Geomedia détecte 28 anomalies au lieu des 19 trouvées dans les exemples précédents.
En réalité, il trouve 19 entités avec des anomalies, seulement il y en a quelque unes qui contiennent plus d’une anomalie. Si vous observez l’enregistrement en surbrillance vous remarquerez qu’il est le premier de 5 enregistrements concernant tous la même entité.
[Dans les cas précédents, du moment où une entité est marquée non valide, la recherche s’arrête. Mais pas les corrections. Si on repasse le test sur les entités corrigées, on voit qu’il n’en reste pas d’anomalies. Le correcteur traite toutes les anomalies d’un même entité.]Dans la fenêtre de gauche vous trouvez les détails des anomalies. En cliquant sur un enregistrement, automatiquement vous retrouvez l’anomalie affichée sur la fenêtre de gauche. Les commandes habituelles d’édition vous permettent de corriger manuellement les anomalies souhaitées.
Si vous éditez une anomalie dans la fenêtre de gauche, elle disparait de la fenêtre de droite.
L’exemple de la copie d’écran ci-dessus montre une anomalie avec un anneau intérieur. Comme nous l’avons indiqué dans un exemple précédent, ce type d’anomalie sera corrigée automatiquement en créant un anneau extérieur et un anneau intérieur. Nous avions indiqué aussi que ce n’était pas forcément la meilleure solution. Manifestement, ici le point qui ferme l’entrée d’eau devrait être séparé, de manière à former une crique et non un bassin fermé.
Avec Geomedia, il est aisé de déplacer le point et corriger manuellement l’anomalie, avec la bonne solution.
Une fois que nous avons terminé avec les corrections manuelles, nous pouvons ré-exécuter la commande, mais en sélectionnant les corrections automatiques dans la fenêtre de paramétrage. Dans ce cas, les anomalies n’apparaissent plus.
En plus de la commande Valider la géométrie, Geomedia possède une autre commande : Détection de surfaces de type VOID qui détecte les superpositions ou les espaces entre polygones contigus.
La commande demande simplement la couche à valider et où placer les surfaces détectées.
Le résultat obtenu est alors:
Voilà! Nous avons fait le tour des possibilités de Geomedia. A la lecture des différents articles vous l’aurez compris, nous avons un petite préférence pour celui-ci, quand il s’agit de valider la géométrie de couches. On sait ce que l’on fait, on voit ce que l’on corrige et ça reste à un niveau de difficulté tout à fait à notre portée…
Mais vous nous direz, où est passé QGis? Et bien, on l’a gardé pour la fin, c’est à dire notre prochain article.