Nous avons déjà traité la validation des géométries dans une série d’articles. En particulier, pour voir les outils de validation dans QGis 2.8 vous pouvez consulter l’article Les outils de validation de la géométrie (5) avec QGis
La version 2.12 apporte un nouveau plugin qui change la donne. Voici ces principales caractéristiques.
Tout d’abord, ce qui ne change pas : il n’y a pas de documentation sur les outils utilisés par le plugin. C’est vrai que développer ces outils est un travail lourd, mais utiliser un outil sans savoir ce que l’on fait réellement n’est pas très rassurant.
On va donc procéder comme pour la série d’articles cités, en prenant une couche vecteur comportant des erreurs et en suivant le comportement du plugin. Nous allons utiliser la même couche de travail.
« Nous allons utiliser une couche des communes italiennes fournie par ISTAT, l’Institut Statistique Italien. C’est cette couche qui est utilisée dans la page sur la validation des géométries de Spatialite :SQL functions based on liblwgeom support in version 4.0.0.
La couche est téléchargeable sur ce lien : «
La version de QGis utilisée est la 2.12.0
Activation du plugin
Le plugin est installé par défaut avec la version 2.12 mais il n’est pas activé. Vous devez l’activer:
Extension -> Installer/Gérer les extensions puis cochez la case devant Vérificateur de géométrie
Lancement du plugin
Chargez votre couche de données à vérifier, puis cliquez sur le menu Vecteur -> Outils de géométrie -> Vérifier les géométries.
La fenêtre de paramétrage du plugin s’affiche.
Comme vous pouvez le voir, la fenêtre comporte plusieurs blocs de paramètres.
Ces blocs correspondent aux différents types d’erreur de géométrie supportés par le plugin. Voici une synthèse graphique:
Le premier comprend les éléments de base de validation des géométries: les auto-intersections, les nœuds dupliqués et les polygones avec moins de trois nœuds (pas représenté dans l’image précédente).
Dans le deuxième bloc vous devez choisir le type de géométrie à valider (point, ligne, polygone,…).
Le troisième bloc correspond à la gestion des trous et des archipels. Vous autorisez les polygones troués ou pas, selon votre connaissance des données, et vous autorisez les archipels de polygones ou pas.
Le quatrième bloc permettent de valider les données en fonction de paramètres minimum de longueur de segment, d’angle minimum, de surface minimale et de largeur minimale. Il est évident qu’un connaissance approfondie des données est indispensable pour configurer ces paramètres.
Le dernier bloc permet la validation topologique, en recherchant des doublons, des entités à l’intérieur d’autres entités, des superpositions partielles d’entités et des interstices entre les entités.
Test du plugin
Testons tout d’abord une configuration simple, en ne prenant en compte que la validité de la géométrie (premier bloc de paramètres), pour comparer le résultat avec les outils des versions précédentes de QGis.
Le nombre d’erreurs détectées est de 476. Ce chiffre doit être comparé à ceux obtenus lors des tests précédents:
Logiciel | Nb erreurs trouvées | |
---|---|---|
ArcGis 10.3.1 | 0 | |
SpatiaLite | 19 | |
Postgis | 19 | |
FME 2015 | 19 | |
Geomedia | 28 | |
Qgis 2.8 | Vérif topol. | 19 |
Valid. Géom. | 129 |
Etant 4 fois plus important que ceux enregistrés avec l’outil de validation de la géométrie disponible dans QGis 2.8, il serait intéressant de voir quelles sont ces nouvelles erreurs détectées.
Par contre, la seule indication disponible est l’intitulé de l’erreur: Type de géométrie (multipolygon) et les coordonnées du centroïde du polygone concerné.
Malgré les efforts déployés, il nous a été impossible de voir les erreurs dans la plupart des communes indiquées comme erreur.
Nous avons donc essayé les options de correction automatiques du plugin, mais malgré l’installation sur plusieurs postes avec des systèmes et configurations différentes, nous n’avons obtenu que de planter QGis à chaque tentative de correction.
Conclusions
Le plugin paraît être plus performant dans la détection d’erreurs de géométrie, mais il présente dans l’état actuel de son développement deux problèmes mayeurs:
- une absence d’indication précise de l’emplacement de l’erreur dans la géométrie concernée
- un plantage régulier du module de correction automatique.
A suivre avec intérêt, car paraît très prometteur.